Comment les réseaux sociaux ont facilité l’accès au travail du sexe

Comment les réseaux sociaux ont facilité l’accès au travail du sexe

L’accès à de l’argent en créant du désir sexuel est devenu extrêmement simple. Trois clics suffisent. De plus en plus de jeunes, y compris des adolescents, sont tentés par cet argent dit « facile » mais qui ne l’est finalement pas.

Que l’on danse en sous-vêtements sur TikTok ou Insta, que l’on vende des photos érotiques, des «nudes» ou des vidéos de soi sur Onlyfans ou sur MYM, que l’on s’inscrive sur une plateforme mettant des « sugar baby » en lien avec des « sugar daddy », on n’a pas nécessairement le sentiment d’être déjà un « travailleur du sexe » et on sous-estime parfois l’impact que l’activité peut avoir sur la vie privée et la santé mentale, à long terme.

Ces plateformes font miroiter une expérience d’exclusivité à l’abonné fidèle qui pourtant n’obtiendra pas la relation affective parfois espérée. Cela peut générer de la frustration chez certains de vos abonnés et du harcèlement.

Le fait de ne pas voir ses fans ou ses followers, de ne pas avoir de contact physique avec eux, de fonctionner avec un faux profil en conservant son anonymat et sans divulguer d’informations personnelles peut donner le sentiment d’être dans le contrôle total de la situation et de ne prendre aucun risque. Attention pourtant : recevoir de manière répétée des commentaires blessants, être victime de harcèlement, de sextorsion ou de proxénétisme, cela arrive même aux meilleurs !

L’essor des réseaux sociaux a engendré de nouvelles formes de proxénétisme en ligne. Un sondage récent (2023) a montré qu’une femme sur trois avait déjà reçu des propositions s’apparentant à du proxénétisme sur Snapchat, Instagram ou des plateformes de diffusion de contenu. Dans la plupart des cas, l’intention de mettre en contact avec des clients était clairement exprimée dès le départ. Sachez que vous pouvez signaler ces interactions aux plateformes concernées ou aux autorités car elles sont illégales. Si la Belgique a opté en 2022 pour un système ne pénalisant pas le travail du sexe, le proxénétisme reste toujours un délit punissable par la loi belge et si vous êtes mineur.e, la condamnation consiste en 10 ans d’emprisonnement !

Les réseaux sont pour les proxénètes un terrain de chasse grandiose, une sorte de grand parc d’attraction où ils n’ont plus qu’à se servir! Il est devenu plus facile que jamais pour les proxénètes de repérer des victimes potentielles d’exploitation, de masquer leurs intentions en proposant un soutien marketing, un logement en airbnb ou un book de photos dénudées, de faire pression en menaçant de divulguer des messages privés à caractère sexuel ou des « nudes » et de protéger leur anonymat.

En cas de problème, ne restez pas seul.e à savoir et à supporter. Contactez-nous ou contactez Child Focus!